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lundi 5 janvier 2015

Chapitre 1 UNE ECONOMIE CAPITALISTE A BOUT DE SOUFFLE - C'est une crise ? Non, c'est une grande mutation


1.

Une économie capitaliste à bout de souffle

 

  • C’est une crise ? – Non, c’est une grande mutation / Nous avons laissé le pouvoir à la finance / Que l’on ne vienne pas nous dire que nous ne savions pas / Les profits d’aujourd’hui ne sont plus les investissements de demain et les emplois d’après-demain / L’Etat Providence remis en cause / Ce n’est plus notre Europe / La mondialisation heureuse, réalité ou utopie / De la rareté à la surabondance

 


C’est une crise ? – Non, c’est une grande mutation
Pour parodier les mots du Duc de La Rochefoucauld à Louis XVI un certain 15 juillet 1789, voilà ce que l’on pourrait affirmer à tous ceux qui veulent minimiser la situation actuelle. Dès 1996 dans son livre « L’horreur économique », Viviane Forrester nous avait déjà prévenu : « Quand prendrons-nous conscience qu’il n’y a pas de crise, ni de crises, mais une mutation ? ». Près de vingt après nos dirigeants politiques et économiques nous tiennent toujours les mêmes discours sur la fin de la crise à venir, et c’est par conséquent en son nom que l’on mène les politiques antisociales. Bâtir une théorie de la crise pour expliquer la situation actuelle est une contre vérité, sans toutefois nier que depuis les Trente Glorieuses notre système économique a connu une suite de crises.
Une situation de crise est-elle exceptionnelle ou n’est-elle que le mode de fonctionnement du capitalisme ? Lorsque nous vivons une succession ininterrompue de crises économiques, financières, environnementales, sociales, morales, politiques et mêmes philosophiques, pouvons-nous encore parler de crise ou tout simplement d’un monde qui ne fonctionne plus structurellement ? Certains cherchent à faire perdurer le plus longtemps possible celles-ci pour asseoir davantage leur situation privilégiée. Pour faire accepter les mutations que l’on ne veut pas expliquer, il est plus facile de parler de crise. Surtout que derrière celle-ci, il n’y a pas de nom, pas de responsable.
La dernière « crise » financière de 2008 est avant tout celle d’un système capitaliste malade et dominé par la finance. Notre modèle de développement repose sur tout d’abord sur l’exploitation sans limite des ressources naturelles qui conduit aux grands déséquilibres écologiques et ensuite sur une économie financière sans frontière qui dérègle l’économie réelle. En ce qui concerne les transactions, seules 2% proviennent de l’économie réelle, les 98% restant de l’économie virtuelle. Malheureusement, selon notre Président de la République François Hollande, il n’y a pas d’alternative ; il laisse faire les lois de l’économie  non démocratiques comme si elles étaient supérieures aux lois de la République. S’il avait voulu réellement agir pour notre compétitivité, il aurait dû penser au monde de demain et au modèle de développement correspondant.