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samedi 4 avril 2015

Chapitre 5 suite : L'artisanat numérique

Nos aïeuls pensaient qu’il fallait travailler pour vivre, aujourd’hui pour beaucoup, on vit pour travailler !! Tout cela doit être repris en main. Le XXème siècle a produit l’économie de masse et oublier l’artisanat. Auparavant le travail allait à l’ouvrier et progressivement c’est l’ouvrier qui est allé au travail. Dans les années 70, le slogan de la CFDT n’était-il pas « Ne plus perdre sa vie à la gagner ». Cela va t-il durer ainsi ? Ce mode d’organisation à base de salariat n’est-il pas déjà entrain de péricliter ?
De plus en plus de personnes travaillent à leur compte, et retrouvent l’esprit d’entreprendre et d’artisanat. Les grandes entreprises n’ont plus le monopole de la production. Ces indépendants des temps modernes associent un savoir-faire et un outil (l’ordinateur) qu’ils vont partager avec une communauté et non plus un village. Ces nouveaux artisans numériques peuvent profiter de leur liberté sans se désocialiser. Ils sont les nouveaux créateurs de valeur économique. En 2020, on estime que 40% des actifs seront des travailleurs indépendants aux Etats-Unis.

Lorsque l’on affirme que l’innovation est au cœur de ces nouvelles consommations collaboratives, c’est toute l’organisation du travail qui va devoir être examinée et repensée. Il est étonnant de voir que ces nouvelles tendances renforcent une espèce d’individualisme tout en faisant de la collaboration le fondement même de celles-ci. L’artisanat numérique va développer une autonomie collaborative. Ce n’est que par le haut que nous sortirons de cette spirale du chômage en étant capable de proposer une autre logique d'organisation du travail et qui permette de concevoir une dimension artisanale, c’est-à-dire du travail bien fait matériellement, socialement et écologiquement. On ne pense plus à sa carrière mais au plaisir retrouvé de faire soi-même, d’innover et de produire. Cet artisanat numérique sera ancré sur un territoire en échangeant sur un « marché » mondial, en ciblant des activités de niche et en s’appuyant sur des communautés fort différentes. La flexibilité va se généraliser, mais pas comme l’entendent les tenants de l’économie libérale. Le télétravail ou les espaces de coworking engendreront de nouvelles formes de sociabilité et de pratiques collaboratives.


Le mouvement des Makers, les Fab-Labs sont les tendances d’une nouvelle approche de l’organisation économique, il va falloir apprendre à faire plus intelligent avec moins de moyens. Ces solutions alternatives ne peuvent devenir un mouvement underground, elles préfigurent les transformations profondes de notre monde basées sur des valeurs éco-humanistes, c’est-à-dire sur le développement de la Maison commune de l’Humanité dans son environnement naturel et sociétal.
 

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